mais avec lesquels personne ne veut manger, et qui n’ont pas le droit de s’asseoir sur des chaises. Cette dernière distinction n’appartient qu’aux rangs qui les précèdent. Les potiers sont au-dessous des barbiers. Ils ne portent point de camisoles, et leurs habits ne passent point le genou. Ils ne s’asseyent point sur des chaises, et personne ne mange avec eux. Cependant, par ce qu’ils font les vaisseaux de terre, ils ont ce privilége, qu’étant chez un hondreou, ils peuvent se servir de son pot pour boire à la manière du pays, qui consiste à se verser de l’eau dans la bouche sans toucher au pot du bord des lèvres. Les lavandiers, qui viennent après eux, sont en très-grand nombre dans la nation ; ils ne blanchissent que pour les rangs supérieurs à eux.
Les tisserands forment le degré suivant. Outre le travail de leur profession, ils sont astrologues, et prédisent les bonnes saisons, les jours heureux et malheureux, le sort des enfans à l’heure de leur naissance, le succès des entreprises, tout ce qui appartient à l’avenir. Ils battent du tambour, ils jouent du flageolet, ils dansent dans les temples et pendant les sacrifices ; ils emportent et mangent toutes les viandes qu’on offre aux idoles. Les kildoas, ou les faiseurs de paniers, sont au-dessous des tisserands. Ils font des vans pour nettoyer les grains, des paniers, des lits et des chaises de canne. On compte ensuite les faiseurs de nattes, nommés rinnerasks, qui travaillent avec