nous avions jusqu’ici souffert leurs insultes,
ce n’était pas par faiblesse, cessèrent de nous
inquiéter. Un chef, nommé Eappo, qui nous
avait fait peu de visites, mais que nous connaissions
pour un personnage de la première
importance, vint le soir nous demander la
paix de la part de Terriobou, et nous apporta
des présens : nous les reçûmes, et nous lui
répondîmes, comme nous avions déjà fait
tant de fois, qu’il n’obtiendrait la paix qu’après
nous avoir rendu les restes du capitaine
Cook. Il nous dit que la chair de nos soldats
de marine et les os de la poitrine et de l’estomac
avaient été brûlés, mais que ceux des bras,
des mains, des jambes et des cuisses avaient
été partagés entre les chefs inférieurs ; qu’on
avait disposé autrement du corps du capitaine
Cook ; qu’on avait donné la tête à un grand
chef appelé Kahou-opeou, la chair à Mêha-mêha,
et les cuisses, les jambes et les bras à
Terriobou. Dès qu’il fit obscur, plusieurs naturels
arrivèrent avec des racines et d’autres
végétaux, et Kaïrikia nous fit aussi deux présens
semblables.
» Des messages qui eurent lieu entre le capitaine Clerke et Terriobou employèrent la plus grande partie du 19. Eappo nous pressait vivement d’envoyer à terre un de nos officiers, et il offrit de demeurer en otage sur nos vaisseaux. Nous ne crûmes pas devoir acquiescer à sa demande, et il nous quitta avec la promesse de nous rapporter les ossemens le len-