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DES VOYAGES


verte ; une foule de pirogues nous suivirent Le capitaine se proposait d’achever la reconnaissance de l’île d’Oouaïby avant d aborder aux îles de ce groupe ; il espérait rencontrer une rade mieux abritée que celle de Karakakoua ; et s’il n’en découvrait point, il désirait reconnaître la partie sud-est de Mooui, où l’on nous avait annoncé qu’il y avait un havre excellent.

» Nous fûmes en calme le 4 et le 5, ce qui ralentit beaucoup notre marche au nord. Nous étions accompagnés d’une multitude de pirogues, et Terriobou donna une nouvelle marque d’amitié au capitaine, en nous envoyant un riche présent de cochons et de végétaux.

» Nous eûmes une brise légère de la terre, la nuit du 5, et nous fîmes un peu de chemin au nord. Le 6 au matin, ayant double la pointe, la plus occidentale de l’île, nous nous trouvâmes en travers d’une baie profonde appelée Toe-yah-yah par les naturels : nous désirions que cette baie nous offrît un havre sur et commode, car nous apercevions au nord-est plusieurs ruisseaux d’eau douce tres-hmpide, d’ailleurs elle paraissait bien abritée partout. Ces observations étant d’accord avec les renseignemens donnés par Koah, qui accompagnait le capitaine, et qui par politesse avait changé son nom en celui de Britanni, on mit en mer la pinasse ; et le master, conduit par Britanni, alla examiner la baie, tandis que les vaisseaux louvoyaient pour y arriver.