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DES VOYAGES


conservée qu’elle ne l’eût été si on l’eût emballée de la manière ordinaire.

» Je dois observer ici qu’il est nécessaire de donner une quantité suffisante de quinquina à ceux des vaisseaux du roi qui peuvent être exposés à l’influence des climats insalubres. Heureusement pour la Découverte, un seul homme qui prit la fièvre dans le détroit de la Sonde eut besoin de ce médicament ; car il consomma tout le quinquina que les chirurgiens embarquent communément pour un bâtiment de la grandeur du nôtre. Si d’autres personnes de l’équipage eussent été attaquées de fièvres, il est vraisemblable qu’elles seraient mortes faute de remède capable de les soulager.

» Ce qui ne paraîtra pas moins étonnant que la bonne santé des équipages durant une expédition si longue et dans des parages si inconnus, les deux vaisseaux ne furent jamais séparés vingt-quatre heures que deux fois : la première séparation fut produite par un accident qui arriva à la Découverte devant Oouaïhy, et la seconde par les brumes à l’entrée de la baie d’Avatcha, Il est impossible de donner une preuve plus forte de l’habileté et de la vigilance de nos officiers subalternes, auxquels est presque entièrement dû cet heureux resultat. »


FIN DE L’HISTOIRE GÉNÉRALE DES VOYAGES.