par le capitaine Cook fut la principale cause
de ce bonheur singulier ; mais, malgré notre vigilance,
et malgré ces précautions salutaires
nous aurions ressenti à la fin les funestes effets
des provisions salées, si nous n’avions eu soin
de les remplacer par des nourritures fraîches
toutes les fois que nous en trouvâmes l’occasion.
Nos équipages n’avaient jamais pensé
qu’on pût servir à des hommes plusieurs des
nourritures fraîches que nous leur donnâmes ;
quelques-unes étaient fort dégoûtantes, et il
nous fallut employer tout à la fois la persuasion,
l’autorité et l’exemple pour vaincre
leurs préjugés et triompher de leur répugnance
« Nous fîmes un grand usage de la choucroute et des tablettes de bouillon : quant aux remèdes anti-scorbutiques dont nous étions abondamment pourvus, nous n’eûmes pas occasion de les employer ; car durant tout le voyage il n’y eut pas le plus léger symptôme de scorbut sur l’un ou l’autre des vaisseaux. Nous avions réservé notre drêche et notre houblon pour les temps de maladie ; et en examinant ces deux objets au cap de Bonne-Espérance, nous les trouvâmes entièrement gâtés. On ouvrit, à la même époque, quelques barriques de biscuit, de farine, de pois, de gruau d’avoine, etc, qu’on avait mis, par manière d’essai, dans de petites caisses doublées de fer-blanc ; et excepté les pois, chacune de ces choses était beaucoup mieux