ordinaire, quoique un peu grêles. Ils avaient
aperçu plusieurs de ces coqs en l’air ; ils leur
parurent extrêmement sauvages : la poule
dont je viens de parler était tachetée et de la
même forme, mais un peu moins grosse qu’un
poulet parvenu à toute sa croissance. M. Sonnerat
a fait une longue dissertation afin de
montrer qu’il a indiqué le premier la patrie de
cet oiseau si joli et si utile, et nie fort mal à
propos que Dampier l’ait rencontré sur cette île.
» Le terrain des environs du havre forme une colline continuelle que des espèces variées de grands arbres d’une belle forme décorent depuis le sommet jusqu’aux bords de la mer. Nous remarquâmes entre autres celui que Dampier appelle l’arbre à goudron[1] ; mais nous n’en vîmes point de percés selon la méthode qu’il décrit.
« Les habitans, qui sont des réfugiés du Camboge et de la Cochinchine, sont peu nombreux ; leur taille est petite, leur teint fort basané, et ils paraissent faibles et d’une santé delicate ; autant que nous avons pu en iuger ils sont fort doux.
» Notre relâche se prolongea jusqu’au 28 janvier, et le mandarin nous demanda une lettre de recommandation pour les capitaines des vaisseaux qui mouilleraient ici : le capitaine Gore la lui donna avec un présent assez considérable. Il lui remit aussi une lettre et une lunette pour l’évêque d’Adran : il le pria d’of-
- ↑ Dampier, tome I, page 390.