à ces animaux de voler assez loin d’un arbre à
l’autre. Les lézards étaient en grande abondance ;
mais je ne sache pas que personne des
équipages ait vu le guano, ou bien un autre
animal plus gros qui, selon Dampier[1], ressemble
au guano,
» Quant aux productions végétales dont Poulo-Condor s’est enrichie depuis le voyage de ce navigateur, j’ai déjà indiqué les champs de riz que nous traversâmes ; nous y trouvâmes d’ailleurs des bananes, différentes espèces de courges, des cocos, des oranges, des chaddecks et des grenades ; mais, excepté les grenades et les chaddecks, les fruits n’étaient pas abondans.
» D’après ce que j’ai déjà dit de l’évêque d’Adran, il est vraisemblable que les Français ont introduit ces cultures dans l’île, afin que leurs vaisseaux destinés pour le Camboge ou la Cochinchine, y embarquent des rafraîchissemens. S’ils ont eu autrefois ou s’ils ont aujourd’hui le projet de faire des établissemens sur ces parages, Poulo-Condor est à coup sûr bien propre à cet objet, et même c’est d’où ils pourront nuire davantage à leurs ennemis en temps de guerre.
» Nos chasseurs tuèrent fort peu de gibier au vol, quoiqu’il y en eût beaucoup dans les bois : un de nos officiers rapporta cependant une poule sauvage, et tous dirent à leur retour qu’ils avaient entendu de toutes parts des cris de coq : ils les comparaient à ceux du coq
- ↑ Dampier, tome I, page 392.