des autres composant cette bourgade : il y en a
six ou sept de plus dispersées autour du rivage.
Le toit, les deux extrémités et le côté qui regarde
l’intérieur de l’île sont des roseaux disposés
d’une manière agréable ; le côté qui est en
face de l’Océan est absolument ouvert ; mais au
moyen d’une sorte d’écran de bambous, les insulaires
peuvent y admettre ou en écarter la
quantité de jour et d’air qu’ils désirent. Nous
remarquâmes aussi d’autres grands paravens ou
cloisons, à l’aide desquels ils font plusieurs
pièces séparées de la sente chambre qui compose
l’habitation.
» On nous mena à la maison la plus grande de la bourgade : elle appartenait au chef, ou, pour me servir du terme qu’emploient les naturels, au capitaine. Elle offrait à chacune de ses extrémités une chambre qu’une cloison de roseaux séparait de l’espace du milieu, ouvert aux deux côtés. Cette chambre était garnie de paravens comme les autres : elle avait d’ailleurs un auvent qui s’avançait de quatre ou cinq pieds au delà du toit, et qui se prolongeait sur toute la longueur des côtés. On voyait aux deux bouts de la pièce du milieu des peintures chinoises qui représentaient des hommes et des femmes dans des attitudes bouffonnes. On nous pria honnêtement de nous y asseoir sur des nattes, et on nous présenta du bétel.,
» À l’aide de mon argent et des divers objets qui se trouvaient sous nos yeux, je fis assez bien comprendre l’objet de ma mission à