subrécargues confirmant cette nouvelle, le capitaine
Gore crut devoir répondre à l’exception
généreuse établie en notre faveur ; il résolut de
n’attaquer aucun des navires ou vaisseaux qu’il
pourrait rencontrer, et de garder la neutralité
la plus stricte jusqu’à son arrivée en Angleterre. »
La Résolution et la Découverte mouillèrent le 20 à Poulo Condor.
« Dès que nous fûmes à l’ancre, le capitaine Gore tira un coup de canon afin d’instruire les insulaires de notre arrivée, et de les attirer sur le rivage ; mais cet expédient n’eut aucun succès. Des détachemens débarquèrent le 21 de bonne heure pour couper du bois, objet qui avait déterminé notre commandant à relâcher.
» Quoiqu’on eût tiré un second coup de canon, aucun des insulaires ne s’était encore montré : le capitaine Gore crut donc devoir descendre à terre, et les aller chercher, afin d’acheter tout de suite les provisions que l’île pouvait fournir. Il m’ordonna le 22 au matin de l’accompagner : le vent soufflant alors de l’est avec force, nous ne jugeâmes pas qu’il fût prudent de conduire nos canots à la bourgade située à la côte orientale de l’île, et nous doublâmes la pointe nord du havre. Nous avions fait environ deux milles le long de la côte, lorsque nous aperçûmes un chemin qui menait à un bois, et nous débarquâmes. Ayant quitté le capitaine Gore, je pris avec moi un midshipman et quatre matelots armés, et je suivis le sentier qui sem-