qui devait appareiller le 25 ; il m’offrit d’embarquer
mes camarades, mes matelots et mes
munitions, et, si le temps le permettait, de
mettre en travers de Macao jusqu’à ce que les
canots de la Résolution et de la Découverte
fussent arrivés à son bord. Tandis que je délibérais
sur ce que j’avais à faire, le capitaine
d’un autre vaisseau de l’Inde m’apporta une
lettre da capitaine Gore ; il s’était engagé à
nous ramener à Macao, et à conduire dans le
Typa, à ses risques et périls, ce que j’achèterais
à Canton. N’ayant plus alors d’embarras sur ce
point, j’eus le loisir de m’occuper de l’achat
des vivres et des munitions ; ces objets me furent
livrés le 26, et on les embarqua le lendemain.
» Nous avions jugé que Canton serait un lieu très-favorable pour la vente de nos pelleteries ; et le capitaine Gore m’avait conseillé d’y apporter et d’y vendre une vingtaine de peaux de loutre, dont la plus grande partie appartenait à la succession des capitaines Cook et Clerke. Cette commission m’offrit les moyens de connaître un peu l’esprit mercantile des Chinois. Je priai les subrécargues de me recommander à un honnête marchand chinois, qui m’en offrît un prix raisonnable au premier mot. On m’adressa à un membre du hong ou société des principaux négocians de Canton ; lequel sachant bien ma position parut en sentir la délicatesse. Le Chinois m’assura que je pouvais compter sur son intégrité, et que, dans les occasions de