rable, et indépendantes de la Russie et du
Japon. Nous sentions qu’il était important d’y
découvrir des havres sûrs et commodes, où
les navigateurs qui reconnaîtraient ces mers
par la suite pussent trouver un asile ; que ce
serait d’ailleurs le moyen d’établir un commerce
dans les pays limitrophes des deux empires.
Hous nous proposions en outre de relever
la côte occidentale des îles du Japon,
d’attaquer celle delà Chine le plus tôt qu’il nous
serait possible, et de la longer jusqu’à Macao.
» Ce plan fut adopté, et le capitaine Gore m’ordonna de me rendre en hâte à Macao, si les vaisseaux se séparaient. »
Les vaisseaux anglais longèrent les Kouriles et la côte du Japon avant d’arriver à Macao. Cette traversée a été utile à la géographie et à la navigation ; mais le plan de cet ouvrage ne nous permet pas d’entrer ici dans des détails. Nous observerons seulement que, malgré la fatigue des équipages et le délabrement des deux vaisseaux, le capitaine Cook, dont l’ardeur n’était ralentie ni par les obstacles ni par la multitude de ses découvertes, aurait achevé, s’il eut vécu, la reconnaissance de toute cette partie du globe ; qu’il aurait relevé la position de toutes les îles situés entre le Kamtchatka et l’Amérique, et au nord du Japon ; que pénétrant ensuite entre le Japon et la côte d’Asie, il aurait relevé aussi la côte de Tartarie et celle de la Corée, depuis le fleuve Amour jusqu’au golfe Hoang-Hai.