lâche, et qui, en toutes les occasions, s’était
montré si empressé à nous être utile. Le major,
qui avait aussi de la bienveillance et de
l’amitié pour ce sous-officier, nous avait conseillé
d’écrire au gouverneur-général ; le capitaine
Clerke lui donna une lettre sur cet objet ;
il nous dit qu’il joindrait ses sollicitations aux
autres ; et au moment où nous nous quittâmes,
il nous parut persuadé que le sergent
obtiendrait un grade supérieur.
» Nous voulûmes » attendre l’arrivée du capitaine Schmaleff pour faire des remontrances sur la manière dont on avait traité le sergent. Notre ignorance de la langue du pays nous empêchant d’entrer dans la discussion de cette affaire, ce parti nous parut le meilleur. Lorsque le pout-parouchich vint nous voir, nous ne pûmes nous empêcher de lui montrer notre chagrin, et de le recevoir très-froidement.
» Le capitaine Schmaleff arriva le 22, et il nous quitta le 25 ; il se conduisit avec beaucoup de générosité à notre égard. Il nous montra un désir si vif de nous obliger, que nous crûmes pouvoir lui demander une petite grâce pour un Kamtchadale de nos amis. Il s’agissait de récompenser un vieux soldat qui avait toujours ouvert sa maison à nos sous-officiers, et qui leur avait rendu mille services, ainsi qu’aux deux équipages. M. Schmaleff souscrivit volontiers à notre demande : le vieux soldat fut nommé sur-le-champ caporal (c’était tout ce qu’il désirait), et on lui ordonna de venir re-