Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 30.djvu/235

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
227
DES VOYAGES


sont les derniers détails que sa santé lui ait permis d’écrire.

» Il est maintenant impossible de pénétrer plus avant au nord sur cette côte, et il est hors de toute vraisemblance que le reste de l’été puisse fondre cet amas prodigieux de glaces : il paraît qu’elles offriront toujours une barrière insurmontable à chacune des tentatives que nous pourrions former. Je crois donc qu’il n’y a rien de mieux à faire pour le bien du service que de passer à la côte d’Asie, et de chercher sur cette route quelque ouverture qui nous mène plus loin ; s’il n’y a point d’ouverture, devoir s’il est possible de passer le long de cette côte, où il est bien difficile d’espérer un meilleur succès ; car la mer est Maintenant si embarrassée de glaces, que l’impossibilité du passage me pa raît absolument hors de doute. »

Les vaisseaux se portèrent en effet vers la côte d’Asie ; ce ne fut que le 27 juillet que le capitaine Clerke se détermina à abandonner ses recherches du côté de l’Asie ainsi qu’il les avait abandonnées du côté de l’Amérique. Nous n’avons pu indiquer les fatigues et les dangers de cette campagne, il faut que le lecteur se contente du résultat.

« Il était nécessaire alors, dit le capitaine King, de prendre une résolution sur la route que nous devions tenir, et le capitaine envoya les charpentiers à bord de la Découverte afin de connaître en détail les avaries que les glaces lui avaient causées quatre jours auparavant.