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DES VOYAGES


randis, mala multa perpessos, iterata vice excepit, refecit, recreavit, et commeatu omni cumulate auctos dimisit, rei navalis britannicæ septemviri ; in aliquam benevolentiœ tam insignis memoriam, amicissimo gratisshmoque animo, sud patriœ que riomine, D. D. D.

M. DCC. LXXXL.


» Pour revenir à ce qui se passa au havre d’Avatcha durant notre voyage à Bolcherestk, la grève n’étant plus embarrassée par les glaces le 15, quelques-uns des matelots pêchèrent à la seine, et ils prirent une quantité considérable d’un très-beau poisson plat. Depuis cette époque jusqu’à notre départ du havre, il est difficile d’imaginer la quantité prodigieuse de poissons qui nous environna de tous côtés. Les toïons de la ville et de Paratounca, village situé aux environs, avaient reçu ordre du major Behm d’employer tous les Kamtchadales à notre service ; et il nous arriva souvent de n’avoir pas assez de place sur les vaisseaux pour recevoir les présens qu’ils nous apportèrent. En général, ils nous donnèrent du poisson plat, de la morue, de la truite et du hareng. Cette baie offrait une abondance extrême de harengs qui avaient acquis toute leur perfection, et qui étaient d’une saveur exquise. Les pêcheurs de la Découverte en prirent d’un seul coup de filet une quantité si considérable, que, craignant de rompre leur seine, ils en jetèrent