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HISTOIRE GÉNÉRALE

» Le major Behm était accompagné du capitaine Schmaleff, son lieutenant, d’un autre officier et de tout le corps des marchands de Ja place. Il nous mena chez lui, où sa femme nous reçut avec une extrême politesse ; nous y trouvâmes du thé et d’autres rafraîchissement qu’on nous avait préparés. Après les premiers complimens, nous priâmes M. Webber d’instruire le major de l’objet de notre voyage, de l’avertir que nous avions besoin de munitions navales, de farine, de provisions fraîches, et d autres choses pour les équipages des deux vaisseaux ; de lui dire ensuite que, vu l’état du pays aux environs de la baie d’Avatcha, nous ne nous attendions pas à en tirer beaucoup de secours ; que l’impossibilité de transporter par terre des vivres ou des munitions très-pesantes d’un côté de la péninsule à l’autre, à cette époque de l’année, était malheureusement trop manifeste, d’après les obstacles que nous avions rencontrés en venant à Bolcheretsk ; et qu’avant que les chemins devinssent praticables nous serions obligés de remettre en mer Le gouverneur, interrompant ici M. Webber représenta que nous ne savions pas encore ce qu’il pouvait faire pour nous ; qu’il désirait seulement connaître les choses dont nous avions besoin, et le temps que nous lui laisserions pour les trouver, et que les difficultés ne l’arrêteraient pas. Lorsque nous lui eûmes témoigné notre reconnaissance, nous lui donnâmes l’état des munitions navales, des bêtes à cornes