soin, et il était sûr de les obtenir. Un homme,
qu’il nous présenta comme un chef qui voulait
nous rendre ses devoirs, nous offrit un jour un
petit cochon ; nous reconnûmes que ce cochon
avait été donné à Koah un moment auparavant.
Cette observation nous donnait lieu de soupçonner
du manège ; nous sûmes, après quelques
recherches, que ce prétendu chef était
un homme du peuple, et ce fait, rapproché
de plusieurs autres pareils, nous donna lieu de
penser que nous avions déjà été trompés de la
même manière.
« Nos affaires demeurèrent jusqu’au 24 dans la même position : nous fûmes très-surpris, ce jour-là, de voir qu’on ne permettait à aucune embarcation de partir de la côte, et que les naturels se tenaient près de leurs cabanes. Après quelques heures d’attente nous apprîmes que l’arrivée de Terriobou avait fait tabouer la baie, et défendre toute espèce de communication avec nous. Nous n’avions pas prévu les incidens de cette espèce, et les équipages de la Résolution et de la Découverte n’eurent pas ce jour-là les végétaux qu’on leur servait ordinairement Nos gens employèrent le lendemain les menaces et les promesses afin de déterminer les naturels à venir le long des vaisseaux : quelques-uns eurent enfin la hardiesse de se mettre en route ; mais nous aperçûmes un chef qui s’y opposa. Ne voulant pas qu’il exécutât son projet, nous tirâmes tout de suite un coup de fusil qui produisit l’effet que nous en espérions, et