naturels des îles de la Société, que nous trouvâmes
à Ouatiou, avaient été jetés sur cette
terre long-temps après l’époque où leurs compatriotes
acquirent la connaissance du fer ; il
est vraisemblable qu’ils n’avaient point d’échantillons
de ce métal quand ils furent recueillis
dans cette île ; mais il est aisé de concevoir
qu’ils décrivirent assez bien la nature et
l’usage de ce métal à la nation qui leur prodigua
des soins si hospitaliers. Les habitans
d’Ouatiou ont pu communiquer aux habitans
de l’île de Hervey le désir de posséder du fer,
désir que nous montrèrent ces derniers durant
nos courtes entrevues avec eux.
» Ces faits expliquent assez comment la connaissance du fer s’est répandue sur les îles du grand Océan qui n’ont jamais eu de communication immédiate avec les Européens ; et il est aisé de croire que partout où l’on aura parlé de l’exixtence de ce métal, et que partout où on en aura laissé des morceaux, les naturels s’empresseront de s’en procurer le plus qu’ils pourront. L’application de ces remarques au point que nous examinons n’est pas difficile Les insulaires d’Atouaï et d’Onihéaou ont pu tirer la connaissance de ce métal des îles intermédiaires, situées entre leur pays et les îles Ladrones, qui ont presque toujours été fréquentées par les Espagnols depuis le voyage de Magellan ; si l’éloignement des Ladrones
sidérable, car il les donne à louage, et ce louage se paie assez cher. » Page 314.