cette défense subsista jusqu’au moment où elle
fut levée par le prince. Il revenait de Mooui,
dont il réclamait la possession en faveur de son
fils Tiouarro, qui avait épousé la fille unique du
dernier roi de cette île ; et par cette raison il
faisait la guerre à Tahi-terri, frère du monarque
défunt. La plupart de ses guerriers l’avaient
suivi dans cette expédition ; mais nous ne pûmes
savoir si leur service avait été volontaire
ou une condition de vassalité qui résulte du
rang et des propriétés dont ils jouissent.
» D’après ce que j’ai dit de Kaou dans le journal, à l’article du 2 et du 3 février, il est démontré qu’il lève des tributs sur les chefs inférieurs.
» J’ai déjà remarqué que Terriobou, qui donne des ordres à Oouaïhy, et Perrioranni qui commande à Ouoahou, sont les deux chefs les plus puissans de ces îles. Les autres îles plus petites sont soumises à l’un des deux. Terriobou réclamait au nom de Tiouarro, son fils et son héritier présomptif, Mooui et ses dépendances ainsi que je viens de le dire ; Atouaï et Onihéaou étaient gouvernés par les petits-fils de Perioranni.
» Lorsque nous arrivâmes pour la première fois sur la côte de Mooui, Terriobou se trouvait dans cette île avec ses guerriers ; il défendait les droits de la femme, de son fils et de sa belle-fille ; ils avaient livré une bataille à ses ennemis, et battu Tahi-terri : nous sûmes ensuite que la dispute s’était arrangée ; que Tahi-