des massues et des frondes, forment leurs instrument
de guerre. Les piques sont d’un bois
dur et solide qui ressemble beaucoup au bois
d’acajou ; il y en a de deux espèces. Les premières
ont de six à huit pieds de longueur ; elles
sont bien polies, et leur épaisseur augmente
peu à peu depuis l’extrémité jusqu’à environ
un demi-pied de la flèche, qui se termine
brusquement en pointe, et est garnie de cinq
ou six rangs de barbes : il n’est pas hors de
vraisemblance qu’ils s’en servent quelquefois
comme d’une javeline. Les secondes, qui en
général composaient l’armure des guerriers
d’Oouaïhy et d’Atouaï, ont douze ou quinze
pieds de longueur, et, au lieu d’être barbelées,
elles se terminent vers la pointe de la même
manière que leurs dagues.
» La dague ou le pahoua est d’un bois noir et lourd qui ressemble à l’ébène ; sa longueur est d’un à deux pieds ; le manche est traversé d’un cordon par lequel les naturels la suspendent à leurs bras.
» Les massues sont indifféremment de plusieurs sortes de bois. le travail en est grossier ; il y en a de diverses formes et de diverses grosseurs.
» Les frondes n’ont rien de particulier ; et si l’on ne plaçait pas la pierre sur un morceau de natte, au lieu de la placer sur un morceau de cuir, elles ne diffèreraient point du tout de nos frondes ordinaires.
» Les naturels de ces îles sont divisés en trois