nous étions établis ; mais nous essayâmes vainement
de déterminer les femmes à nous approcher.
Nous leur offrîmes en vain des présens ;
Paria et Koah, qui joignirent leurs sollicitations
aux nôtres, ne réussirent pas davantage.
Elles nous répondirent constamment
qu’elles seraient tuées par l’éatoua et par Terriobou
(c’est le nom de leur roi). Elles ne craignaient
cependant point d’approcher de eeux
de nos camarades qui se trouvaient à bord. Une
foule d’insulaires, et de femmes en particulier,
arrivaient sans cesse aux vaisseaux ; on était
obligé de les chasser presqu’à toutes les heures,
afin de laisser aux équipages la place nécessaire
pour le service. Deux ou trois cents femmes
alors se jetaient souvent à la mer toutes à la
fois ; elles continuaient à nager et à se jouer au
milieu des vagues en attendant qu’elles pussent
remonter sur la Résolution ou la Découverte ;
elles nous procuraient ainsi un spectacle très-amusant.
» Il n’arriva rien d’important à bord depuis le 19 jusqu’au 24, époque à laquelle Paria et Koah nous quittèrent pour se rendre auprès de Terriobou, qui venait de débarquer sur une autre partie de l’île. Les calfats travaillèrent aux côtés des vaisseaux : on examina soigneusement et on répara les agrès. Le capitaine s’occupait surtout constamment de la salaison des cochons que nous voulions embarquer.
» Nous étions établis à l’observatoire depuis peu de temps, lorsque nous découvrîmes dans