sion de découvrir de quelle manière ils produisent
leurs couleurs. Outre les étoffes bigarrées,
ils en ont de toutes blanches, et d’autres d’une
seule couleur : celles-ci sont surtout d’un brun
foncé et d’un bleu clair. En général, les pièces
qu’ils nous vendirent avaient deux pieds de
large et douze ou quinze pieds de longueur ;
une seule suffit pour leur maro ou vêtement
ordinaire : nous trouvâmes quelquefois des pièces
réunies par une couture, procédé que
nous n’avions pas observé aux îles situées de
l’autre côté du tropique ; leur couture est très-forte,
mais elle n’a rien d’agréable à l’œil. Ils
ont aussi une étoffe particulière qui ressemble
à la toile cirée ; elle est huilée ou trempée dans
une espèce de vernis, et elle doit résister assez
bien à l’action de l’eau.
» Ils fabriquent beaucoup de nattes blanches, qui sont très-fortes, souvent assez grandes, et qui offrent un grand nombre de rayures rouges et de losanges entrelacées : il est vraisemblable qu’elles leur servent quelquefois d’habits, car ils les mettaient sur leur dos lorsqu’ils les proposaient en vente. Ils en font d’autres plus grossières, unies et également fortes* ils les posent sur le plancher, et elles leur tiennent lieu de lits.
» Ils peignent en noir sur l’écorce de leurs gourdes dès lignes ondulées, des triangles, et d’autres figures qui produisent un bon effet : nous avions vu des peintures de cette espèce a la Nouvelle-Zélande. Ils paraissent connaître