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HISTOIRE GÉNÉRALE


plantés de cannes à sucre ou de bananiers qu’on trouve sur les terrains plus élevés offrent une disposition aussi régulière ; mais aucune de ces plantations n’est environnée d’une clôture, à moins qu’on ne veuille donner ce nom à des fossés qu’on voit dans les terrains bas. Au reste, il est probable que ces fossés servent à conduire de l’eau autour de la racine du tarro ; il faut peut-être attribuer à l’intelligence du cultivateur autant qu’à la fertilité du sol la richesse des récoltes et la bonne qualité de ces productions, auxquelles la terre convient mieux qu’aux arbres à pain et aux cocotiers. Le peu d’arbres à pain et de cocotiers qui frappèrent nos regards ne venaient pas trop bien, et on ne doit pas être surpris s’ils aiment mieux s’occuper d’autres fruits dont la culture exige plus de travaux. Quoique les insulaires d’Atouaï semblent très-habiles dans ce qui a rapport à l’économie rurale, nous jugeâmes à l’aspect de l’île qu’elle est susceptible d’une culture beaucoup plus étendue, et qu’elle nourrirait une population au moins trois, fois aussi nombreuse ; car la plus grande partie du terrain, qui est aujourd’hui en friche, paraît offrir un sol aussi bon que celui des cantons cultivés.

» L’empressement avec lequel ils suivirent les travaux de notre forge, et les différentes méthodes qu’ils inventèrent avant notre départ pour donner au fer qu’ils avaient obtenu de nous les formes les plus convenables à