che, sur laquelle les naturels étendent des nattes
qui leur tiennent lieu de sièges et de lits ;
on aperçoit à l’une des extrémités une espèce
de banc de trois pieds de hauteur, où se trouvent
les ustensiles de ménage. La liste de ces
meubles est très-courte : elle est composée de
calebasses dont ils font des vases dans lesquels
ils mettent de l’eau, et de paniers qui contiennent
leurs vivres et d’autres choses ; un lambeau
de calebasse sert de couvercle à ces vases
et à ces paniers. Il faut y ajouter un petit nombre
de plats et d’assiettes de bois de diverses
grandeurs.
» J’ajouterai qu’on trouve à l’une des extrémités les nattes sur lesquelles ils couchent, et qu’il y a des coussins de bois ou des escabelles de nuit qui ressemblent parfaitement à ceux des Chinois. Quelques-unes des maisons les plus belles sont précédées d’une cour environnée d’une jolie palissade, et de cabanes plus petites occupées par les domestiques. Communément ils mangent et ils se reposent dans cette cour pendant la journée. Nous remarquâmes aussi sur le penchant des montagnes, et au milieu des rochers escarpés, plusieurs trous ou cavernes qui ne nous parurent pas habitées ; mais comme un ouvrage d’osier en fermait l’entrée, et que nous vîmes un rempart de pierres qui traversait l’intérieur de la seule que nous ayons visitée, je pense que ce sont des lieux de retraite qui leur offrent un asile lorsqu’ils sont attaqués par l’ennemi.