cinq pieds de long et quatre de large. Ils les
jettent sur leurs épaules et ils les ramènent en
avant ; mais ils s’en servent peu, à moins qu’ils
ne se trouvent en état de guerre : comme elles
sont épaisses et lourdes, et capables d’amortir
le coup d’une pierre ou d’une arme émoussée
elles semblent surtout propres à l’usage que ie
viens d’indiquer. En général, ils ont les pieds
nus, excepté lorsqu’ils doivent marcher sur
des pierres brûlées ; ils portent alors une espèce
de sandale de fibres de coco tressées
Outre ce vêtement, il y en a un particulier aux
chefs, qu’ils mettent les jours d’apparat : il est
composé d’un manteau de plumes et d’un casque
a beau et si magnifique, qu’on n’en trouve
peut-être pas de plus brillant chez aucun peuple
du monde. La longueur des manteaux est
proportionnée au rang de celui qui les porte :
quelques-uns vont jusqu’aux reins, d’autres
traînent par terre. Les chefs inférieurs ont un
manteau court qui ressemble aux premiers ; il
est orné de longues plumes de la queue du coq
du paille-en-cul et de la frégate, et garni d’une
large bordure de petites plumes rouges et jaunes,
et d’un collet de la même matière. Il y en
a dont les plumes sont toutes blanches, avec
des bordures, bigarrées de diverses couleurs
Le casque a une coiffe d’osier assez forte pour
amortir le coup d’un instrument de guerre
quelconque, et il paraît évidemment destiné à
eet usage.
» Les manteaux de plumes et les casques