défendues. Elles paraissaient vivre habituellement-presque
seules, et quoique nous ne les
eussions jamais vu maltraiter, il était évident
qu’on avait peu d’attention pour elles,
» On a parlé souvent de l’hospitalité et de l’amitié avec lesquelles nous fumes reçus des insulaires : ils nous accueillirent presque toujours de la manière la plus aimable. Lorsque nous descendions à terre, ils se disputaient à qui nous offrirait les premiers présens, nous apprêterait des vivres, et nous donnerait d autres marques de respect. Les vieillards ne manquaient jamais de nous recevoir avec des larmes de joie ; ils paraissaient très-satisfaits quand ils obtenaient la permission de nous toucher, et ils ne cessaient de faire entre eux et nous des comparaisons qui annonçaient bien de l’humilité. Xes jeunes femmes ne furent pas moins caressantes, et elles s’attachèrent à nous sans aucune réserve, jusqu’au moment ou elles s aperçurent qu’elles avaient lieu de se repentir de notre intimité.
» Pour rendre justice à la nation en gênerai, je dois ajouter néanmoins que toutes ces femmes si faciles étaient vraisemblablement de la dernière classe du peuple ; car j’ai beaucoup de raisons de croire qu’excepté un petit nombre nous ne vîmes aucune femme d’un rang distingué..
» Les habitans des îles Sandwich ne paraissent le céder à aucun autre peuple en intelligence. Leurs progrès dans l’agriculture et la