plus de cochons, et la race en est plus grosse et
d’un poids plus considérable. La quantité que
nous en tirâmes fut réellement extraordinaire.
Nous croisâmes ou nous mouillâmes près de
quatre mois à la hauteur de la côte, ou dans le
havre d’Oouaïhi. Durant cet intervalle, on servit
tous les jours une portion énorme de porc
frais aux deux équipages, et notre consommation
fui évalùéeà sois antebarriques, de cinq quintaux
chacune. Nous en embarquâmes soixante
autres barriques ; et au milieu d’une telle abondance,
on en gaspilla une quantité incroyable.
La plus grande partie de ces cochons nous vint
de l’île d’Oouaïhi seule, et cependant nous ne
nous aperçûmes pas à notre départ qu’ils y
fussent épuisés, ou même diminués.
» Les oiseaux des îles Sandwich égalent en beauté tous ceux que nous avons vus ailleurs durant le voyage. On y en trouve un grand nombre ; mais les espèces n’en sont pas variées.
» Les productions végétales sont à peu près les mêmes que celles des autres îles du grand Océan. J’ai déjà dit que nous n’avions mangé nulle part de meilleure racine de tarro, et que nous attribuâmes son. excellente qualité à la culture sèche, qu’on lui donne. Les arbres à pain n’y sontypas aussi abon dans que sur les fertiles plaines de Taïti ; mais ils y produisent une quantité double de fruits. En général, les arbres ont à peu près la même hauteur qu’aux lies de la Société ; mais les branches sortent du tronc beaucoup plus bas et avec’plus d’abondance. La