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DES VOYAGES

» Atouaï est éloignée d’Ouoahou d’environ vingt-cinq lieues dans le nord-ouest. Sa surface dans le nord-est et le nord-ouest est âpre et raboteuse ; dans le sud, elle est plus unie. Les montagnes vont en s’élevant par une pente douce depuis le bord de la mer, et à une certaine distance sont couvertes de bois. Ses productions sont les mêmes que celles des autres îles ; mais les habitans l’emportent beaucoup sur les insulaires voisins parle soin qu’ils donnent à leurs plantations. Dans les terrains bas contigus à la baie où nous étions mouillés, ces plantations étaient séparées par des tranchées profondes et régulières ; les haies étaient tenues avec une propreté qui approchait de l’élégance, et les chemins qui les traversaient étaient tracés et exécutés d’une manière qui aurait fait honneur à un ingénieur européen.

» Onihéaou est située à cinq lieues à l’ouest d’Atouaï. Sa côte orientale est haute, et s’élève brusquement de la surface de la mer ; mais le reste de l’île est bas, excepté un gros cap escarpé et rond à la pointe sud-est. Onihéaou produit beaucoup d’ignames et de ti, espèce de racine douce. Nous n’en tirâmes aucune autre espèce de vivres.

» Orihooua et Tahoura sont deux petites îles dans le voisinage d’Onihéaou. La première ne consiste qu’en un seul monticule assez haut, joint par un récif de corail à l’extrémité septentrionale d’Onihéaou. La seconde, située au sud-est, est inhabitée.