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DES VOYAGES


que l’occidentale appelée Ouaïroukou. Les montagnes des deux presqu’îles s’élèvent à une très-grande hauteur, car nous les avons aperçues k près de trente lieues de distance. Les côtes septentrionales, de même que celles d’Oouaïhy, sont escarpées ; le pays offre la même verdure brillante et la même fertilité. Depuis la pointe Occidentale, qui est basse, un banc de sable s’étend à une distance considérable vers Ranaï ; et au sud de ce banc s’ouvre une baie spacieuse dont le rivage est sablonneux et ombragé de cocotiers. Il est probable que l’on y trouverait un bon mouillage à l’abri des vents régnans, et que la plage est commode pour y débarquer. Au-delà, le pays offre la perspective la plus romantique. Les montagnes s’élèvent presque perpendiculairement, et se terminent par des pics des formes les plus variées Leurs flancs escarpés et les ravins profonds qui les séparent sont couverts d’arbres, parmi lesquels nous remarquâmes que ceux qui produisent le fruit à pain sont les plus nombreux. Les sommets de ces montagnes sont pelés, et d’une couleur brune-rougeâtre. Les insulaires nous dirent qu’il y a au sud de la pointe orientale un port qui est bien meilleur que celui de Karakakoua ; ils ajoutèrent que sur la côte du nord-ouest on trouve le port de Kipou-kipou.

» Tahoura est une petite île située au large de la partie sud-est de Moui, dont elle est éloignée de trois lieues. Cette île est dénuée de