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bœuf ou d’éléphant, taillées d’une seule pièce, et liées avec des courroies.

Dans leurs voyages, les Hottentots portent deux verges de fer ou de bois, qu’ils nomment kirris ou rakkoum. La longueur du kirri est d’environ trois pieds, et son épaisseur d’un pouce : il est sans pointe par les deux bouts ; c’est leur arme défensive ; mais le rakkoum est pointu d’un côté, et peut passer pour une sorte de dard, qu’ils lancent avec une adresse admirable ; jamais ils ne manquent le but : c’est l’arme qu’ils emploient à la chasse.

La différence de l’habillement pour les femmes consiste dans l’habitude de porter des bonnets qui s’élèvent spiralement en pointe sur le haut de la tête, au lieu que ceux des hommes sont contigus à la peau, comme une véritable calotte. Les femmes portent aussi deux krosses, ou deux mantes, qui ne sont jamais fermées par-devant ; de sorte qu’elles n’ont la peau cachée que par un sac de cuir, qu’elles ne quittent ni dans l’intérieur de leur maison ni dehors, et qui leur sert à renfermer leurs alimens, leur daka, leur tabac et leur pipe : elles se couvrent les parties naturelles d’une espèce de tablier nommé koutkros, qui est toujours de peau de mouton, sans laine, et beaucoup plus grand que le koutkros des hommes, mais lié de la même manière ; elles en ont un plus petit qui leur couvre le derrière.

Les Hottentots sont passionnés pour les ornemens de tête. Ils ont pris un goût fort