Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 3.djvu/362

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Une partie de Drakenstein est extrêmement fertile, quoique montagneuse et remplie de pierres. L’air y est serein et favorable à la santé, l’eau bonne et abondante. Les habitations sont arrosées par des ruisseaux qui, descendant des montagnes, viennent se rendre à une rivière qui coule dans le milieu de la vallée située au milieu de la colonie.

Au sud-est de cette grande vallée il en est une autre plus petite enfermée entre de hautes montagnes : on l’appelle fransche Hœk (le Coin français), parce que c’est là que les réfugiés français se sont établis ; c’est un des plus beaux districts de toute la colonie du Cap. Il l’emporte sur tous les autres par la fertilité du terroir et l’activité des habitans. Les Français y ont apporté la vigne.

Le district de Zwellendam est à l’est des précedens ; il y a quelques terres propres à la culture et aux pâturages, mais beaucoup de plateaux arides. Les bêtes à laine y réussissent mal et y sont peu nombreuses. On y voit de grandes forêts.

L’extrémité la plus orientale de la colonie est occupée par le district de Graaf-Reynet. Il est sujet aux incursions des Bosjesmans et des Cafres. Les habitans sont des espèces de nomades. Ces colons pasteurs préfèrent une indolence complète et une nourriture animale à un léger travail, au pain et aux végétaux salutaires que ce travail leur procurerait. Il est vrai que, dans quelques parties, les