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pérance et sur quelques autres monts que les Portugais ont nommés Sierra-Névada ou Monts de neige. Mais on ne vante point cette propriété du pays comme un avantage ; car un peu de neige ou de glace paraîtrait à Congo plus précieux que l’or.

On trouve, dit-on, dans le royaume de Congo des mines de divers métaux, sans en excepter l’or et l’argent ; mais les habitans ont toujours refusé de les découvrir aux étrangers.

Le cuivre y est fort commun, surtout dans la province de Pemba, près de la ville du même nom. La teinte de jaune est si forte dans certaines roches, qu’on les a prises pour de l’or. Sogno n’en est pas moins rempli ; et son cuivre étant encore meilleur que celui de Pemba, on en fabrique à Loanda les bracelets et les anneaux que les Portugais transportent à Callabar, à Kiodelkey, et dans d’autres lieux. Linschoten assure que Bamba a des mines d’argent et de quelques autres métaux. Il place à l’est de Sounda des mines de cristal et de fer. « Les dernières, dit-il, sont les plus estimées des Nègres, parce qu’ils font de ce métal des couteaux, des épées et d’autres armes. »

Les montagnes de Congo renferment en plusieurs endroits différentes sortes de très-belles pierres, dont on pourrait faire des colonnes, des chapiteaux et des bases d’une telle grandeur, que, si l’on en croit Lopez, on y couperait facilement une église d’une seule pièce, et de la même pierre que l’obélisque romain de