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CHAPITRE II.

Histoire naturelle de Congo, d’Angola et de Benguéla.

L’air de Congo, généralement parlant, est plus tempéré qu’on n’est porté à se l’imaginer. L’hiver y ressemble à l’automne de Rome. On n’y est jamais obligé d’augmenter l’épaisseur des habits ni de s’approcher du feu. Il n’y a point de différence pour le froid entre le sommet des montagnes et les plaines. On voit même des hivers ou la chaleur est plus vive qu’en été.

La différence des jours et des nuits n’est que d’un quart d’heure pendant toute l’année.

L’hiver commence au mois de mars, lorsque le soleil entre dans les signes du nord, et l’été au mois de septembre, lorsque le soleil passe dans les signes du sud. Il ne tombe jamais de pluie pendant l’été ; mais elle dure sans interruption pendant les mois d’avril, mai, juin, juillet et août, qui composent l’hiver. Les beaux jours du moins y sont fort rares. On est surpris de la force des pluies et de la grosseur des gouttes. Lorsque les terres sont bien abreuvées, toutes les rivières s’enflent et répandent leurs eaux dans les pays voisins. Les premières pluies commencent ordinairement le 15 avril, et quelquefois plus tard. De là vient que ces nouvelles eaux du Nil, qui sont attendues avec tant d’im-