Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 3.djvu/273

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les d’un bœuf ordinaire : en courant, ils paraissaient boiteux des pieds de derrière ; mais leur course n’en était pas moins prompte.

Le cap Lopez-Consalvo, qui n’est qu’à dix-huit lieues de Rio-Gabon, fait les dernières bornes du golfe de Guinée. Un peu plus loin, au sud, on arrive à l’entrée du royaume d’Angole. Arthur, navigateur anglais, assure que ce cap n’est pas difficile à reconnaître, parce que c’est l’endroit de toute la côte qui s’avance le plus à l’ouest : sa situation est au premier degré de latitude du sud.

Les habitans sont beaucoup plus civilisés qu’à Rio-Gabon ; mais le pays n’abonde pas moins en toutes sortes de bêtes féroces.

Le poisson y est si commun, que d’un seul coup de filet on peut en prendre de quoi en charger un canot.

Bosman dit que le commerce consiste, comme à Rio-Gabon, en ivoire, en cire et en miel, qui est en fort grande abondance dans le pays.