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tion des pirogues. Bosman ne doute pas que l’arbre célèbre de l’île du Prince, auquel les Hollandais trouvèrent vingt-quatre brasses de tour, ne fût un kapot. On en voit un près d’Axim que dix hommes pourraient à peine embrasser.

Le papayer croît en abondance au long de la côte. L’on y retrouve d’ailleurs plusieurs des fruits dont nous avons déjà parlé.

Le raisin est bleu, gros et de fort bon goût ; on croit qu’avec une culture mieux entendue, il deviendrait aussi bon et peut-être meilleur que celui de l’Europe.

Les cannes de sucre y croissent de la hauteur de sept à huit pieds, c’est-à-dire celles qui sont cultivées dans le jardin du gouverneur ; car les cannes sauvages, qui viennent assez abondamment, surtout dans le pays d’Anta, sont hautes de dix-huit et de vingt pieds. Bosman ne doute pas qu’avec les soins convenables on ne pût les conduire à leur perfection ; mais il en coûterait beaucoup de peine, parce que leur maturité est fort lente, et qu’elles ont besoin de deux ans pour arriver à leur pleine grosseur.

Le calebassier herbacé de la côte d’Or n’est pas différent de celui dont on a déjà donné la description.

La côte d’Or a des palmiers de toutes les espèces, des goyaviers, des tamariniers, des mangliers, et tous les autres arbres qui se trouvent sur la côte occidentale d’Afrique :