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car si on n’en aperçoit pas sur les côtes du Nouveau-Monde les plus voisines, l’intérieur du pays peut en produire assez pour que les torrens au printemps renversent des portions de forêts, et en amènent les débris à la mer : d’ailleurs il en arrive peut-être des côtes boisées, quoiqu’elles soient situées à une plus grande distance.

» Ounalachka offre une grande variété de plantes ; la plupart étaient en fleur à la fin de juin. On y trouve plusieurs de celles qui croissent en Europe et en d’autres parties de l’Amérique, et particulièrement à Terre-Neuve ; on en voit d’autres qu’on rencontre au Kamtchatka, et que mangent les naturels des deux pays, par exemple, la sarane : elle ne semble pas être fort abondante, car nous ne pûmes nous procurer que celle dont Ismyloff nous fit présent.

» Les indigènes mangent quelques autres racines sauvages ; par exemple, la tige d’une plante qui ressemble à l’angélique : ils mangent aussi des baies de plusieurs espèces, telles que les mûres de ronces, les baies de myrtil, de camarigne, etc. Le capitaine Clerke essaya d’en conserver quelques-unes qui ressemblaient à des prunes sauvages ; mais elles fermentèrent et elles devinrent aussi fortes que si on les avait laissées tremper dans de la liqueur.

» Nous découvrîmes quelques autres plantes qui pourraient devenir utiles ; mais ni les Russes ni les naturels du pays n’en font usage :