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moins, si j’en excepte quelques morues, ce furent les seuls que nous remarquâmes en réserve pour l’hiver. Au nord du 60e. degré, la mer offre peu de petits poissons ; mais à cette hauteur les baleines deviennent plus nombreuses.

» Les phoques et tous les animaux de cette famille ne sont pas en aussi grand nombre ici que dans la plupart des autres mers. On ne doit pas s’en étonner, puisque presque toutes les parties de la côte du continent, ou des diverses îles situées dans l’intervalle qui sépare Ounalachka de l’Amérique sont habitées, et que chacun des peuples les chasse pour s’en nourrir ou en tirer ses vêtemens. Au reste, on trouve une quantité prodigieuse de morses autour de la glace. Nous aperçûmes quelquefois un cétacé qui avait la tête semblable à celle du dauphin, et qui soufflait comme les baleines ; il était blanc, tacheté de brun, et plus grand que le phoque : c’était vraisemblablement la vache de mer ou le manati.

» Je crois pouvoir assurer que les oiseaux marins et aquatiques ne sont ni aussi nombreux ni aussi variés que dans les parties septentrionales de notre mer Atlantique ; il y en a cependant quelques-uns que je ne me souviens pas d’avoir vus ailleurs.

» Nos courses et nos observations ne s’étant pas étendues au delà du bord de la mer, le lecteur ne doit pas espérer que je lui donnerai de grands détails sur les animaux ou les végétaux du pays. Si j’en excepte les cousins, les insectes