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tre ; il donne ainsi une vitesse considérable au canot, et il suit une ligne droite. Lorsque nous partîmes d’Egoukhchak pour aller à Samganoudha, deux ou trois pirogues marchèrent aussi vite que nous, quoique nous fissions trois milles par heure.

» Leur attirail de pêche et de chasse est toujours dans leurs pirogues sous des bandes de cuir disposées exprès. Leurs instrumens sont tous de bois et d’os, et bien faits ; ils ressemblent beaucoup à ceux qu’emploient les Groënlandais, et que Crantz a décrits ; ils n’en diffèrent que par les pointes : la pointe de quelques-uns de leurs dards n’a pas plus d’un pouce de longueur, et Crantz dit que celle des dards des Groënlandais a un pied et demi. Les dards et quelques instrumens d’Ounalachta sont très-curieux. Ce peuple harponne le poisson avec une grande adresse à la mer ou dans les rivières ; il se sert aussi d’hameçons et de lignes, de filets et de nasses : ses hameçons sont d’os, et ses lignes de nerfs.

» On rencontre ici les poissons communs dans les autres mers du nord, tels que la baleine, le dauphin, le marsouin, l’espadon, le fletan, la morue, le saumon, la truite, la sole, des poissons plats, et plusieurs autres espèces de petits poissons ; il y en a peut-être beaucoup d’autres que nous n’eûmes pas occasion d’apercevoir. Le fletan et le saumon paraissent être les plus abondans ; ils fournissent principalement à la subsistance des naturels ; du