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chacune des extrémités, une ouverture carrée par où entre le jour : l’une des ouvertures n’a pas d’autre destination ; mais la seconde sert d’entrée et de sortie ; et on trouve au-dessous une échelle ou plutôt un poteau garni de marches entaillées. Quelques-unes des cabanes offrent, rarement à la vérité, une seconde entrée an niveau du sol. Les familles (car il y en a plusieurs de logées ensemble) ont leurs appartemens séparés autour des côtés et des extrémités de l’habitation ; elles y couchent et elles y travaillent, non sur des bancs, mais dans une espèce de fossé qui entoure le bord intérieur de la maison, et qui est couvert de nattes. Cette partie de la cabane est assez propre ; mais je suis loin de pouvoir dire la même chose du milieu, qui est commun à toutes les familles ; car, quoiqu’il soit revêtu d’une herbe sèche, c’est le réceptacle des ordures de toutes sortes et on y voit le baquet à uriner, dont la puanteur n’est pas détruite par les peaux crues, ou plutôt par le cuir dont il se trouve rempli presque continuellement. Ils placent leurs richesses, c’est-à-dire leurs habits, leurs nattes et leurs peaux autour du fossé.

» Des jattes, des cuillères, des seaux, des pots à boire, des paniers, des nattes, et quelquefois un chaudron ou un vase, composent tous leurs ustensiles de ménage. Ces meubles sont proprement faits, et d’une belle forme ; cependant nous ne leur avons vu d’autres outils que le couteau et la hache ; leur hache est