pusse laisser reposer mes équipages et embarquer quelques vivres. Pétro-Paulouska, ou Saint-Pierre et Saint-Paul, l’un des havres du Kamtchatka, ne me parut pas propre à recevoir ou à approvisioner autant de monde que nous étions. D’autres raisons me déterminèrent d’ailleurs à ne point y aller à cette époque ; d’abord, mon extrême répugnance à demeurer six ou sept mois dans l’inaction, et je ne pouvais rien faire d’utile, si je passais l’hiver dans ces parages du nord. De toutes les terres qui se trouvaient à notre portée, les îles Sandwich étaient celles qui me promettaient le plus d’agrément et le plus de vivres. Je résolus donc de m’y rendre ; mais, avant d’exécuter ce projet, nous avions besoin de faire de l’eau. Pour nous en procurer, je me décidai à longer la côte d’Amérique au sud, en cherchant un havre, et à m’efforcer d’achever la reconnaissance des parties qui sont immédiatement au nord du cap de Newenham. Si je n’y rencontrais point de havre, je résolus de gagner Samganoudha, lieu fixé pour notre rendez-vous en cas de séparation. »
Le capitaine Cook eut connaissance d’Ounalachka le 3 octobre, et mouilla dans la baie d’Égoukhchac, à dix milles à l’ouest de celle de Samganoudha.
« Les habitans, dit-il, vinrent nous voir plusieurs fois ; ils nous apportèrent du saumon sec et d’autres poissons que les matelots payèrent avec du tabac. Peu de jours auparavant,