tale ; que du sommet des hauteurs il avait vu la réunion des deux côtes ; que la baie est terminée par une petite rivière ou par une crique devant laquelle s’étendent des bancs de sable ou de vase ; que l’eau a partout peu de profondeur ; que le terrain est bas et marécageux à quelque distance au nord ; qu’il s’élève ensuite en collines, et qu’il lui avait été aisé de suivre la jonction complète de ces collines de chaque côté de l’entrée.
» Du sommet des hauteurs d’où M. King reconnut la rade, il distingua un grand nombre de vallées étendues, bien boisées, arrosées par des rivières, et bornées par des collines d’une pente douce et d’une élévation modérée : l’une de ces rivières, située au nord-ouest, lui parut être considérable ; et, d’après sa direction, il fut porté à croire qu’elle a son embouchure dans la mer au fond de la baie. Quelques-uns de ses gens, qui pénétrèrent au delà de cette rivière, rencontrèrent des arbres plus gros à mesure qu’ils s’avancèrent.
» J’ai donné à cette rade le nom de Norton, en l’honneur de sir Flécher Norton, orateur de la chambre des communes, et proche parent de M. King. Elle se prolonge au nord jusqu’à 64° 55′ de latitude.
» Ayant rétabli le continent de l’Amérique dans l’espace où des cartes inexactes placent l’île imaginaire d’Alachka, je devais songer à quitter ces parages septentrionaux, et à me retirer pendant l’hiver dans un endroit où je