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nord l’été suivant, pour y faire de nouveau la recherche d’un passage. »

Ayant pris la résolution de cingler au sud, Cook continua à relever les pointes des îles et des côtes de l’Amérique et de l’Asie qui se trouvent dans ces parages. Il eut avec les naturels du pays plusieurs entrevues dont nous ne parlerons pas ; et il arriva le 12 septembre à une rade de la côte d’Amérique, qu’il a appelée rade de Norton, et où il mouilla.

« La rade étant très-ouverte, dit-il, et par conséquent peu sûre, je résolus de ne pas attendre que toutes nos futailles fussent remplies, ce qui aurait exigé un certain temps ; mais seulement d’approvisionner de bois les vaisseaux, et de chercher ensuite une aiguade plus commode. Nous enlevâmes les bois qui se trouvaient sur la grève ; et comme le vent soufflait le long de la côte, les canots pouvaient marcher à la voile dans les deux directions ; ce qui abrégea notre travail.

» Je descendis à terre l’après-dînée, et je fis une promenade dans l’intérieur du pays. Les endroits où il n’y avait pas de bois étaient couverts de bruyère et d’autres plantes, dont quelques-unes produisent une quantité considérable de baies. Toutes ces baies étaient mûres, celles de la camarigne surtout : on trouvait à peine une seule plante qui fût en fleur. Les sous-bois, tels que le bouleau, les saules et les aunes, rendaient très-commode la promenade parmi les arbres, qui étaient tous des espèces