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à leurs traîneaux pendant l’hiver ; car ils ont des traîneaux, et j’en vis un nombre assez considérable dans une de leurs habitations d’hiver. Peut-être aussi que les chiens entrent dans leur régime diététique, car j’en aperçus plusieurs qui avaient été tués le matin.

» Les canots de ce peuple ressemblent à ceux des habitans de la côte nord-ouest de l’Amérique. Nous en trouvâmes de grands et de petits dans une crique qui est au-dessous du village.

» Les environs du village nous offrirent une immense quantité d’ossemens de gros poissons et d’autres animaux marins, ce qui donne lieu de croire que la mer fournit la plus grande partie de leur subsistance. Le pays me parut extrêmement stérile, car je n’y vis ni arbres ni arbrisseaux. Nous observâmes, à quelque distance à l’ouest, une chaîne de montagnes couvertes de neige tombée depuis peu.

» Nous supposâmes d’abord que cette terre fait partie de l’île d’Alachka ; mais, d’après la forme de la côte, d’après la position du rivage d’Amérique situé vis-à-vis, et d’après la longitude, nous ne tardâmes pas à penser que c’était le pays des Tchoutskis, ou l’extrémité orientale de l’Asie, reconnue par Behring en 1728.

» Lorsque nous eûmes passé deux ou trois heures avec ces hommes, nous retournâmes aux vaisseaux. »

Le capitaine Cook, après cette visite aux