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rains, car une des extrémités touchait au bord de la colline le long de laquelle ils sont rangés ; et elle était construite en pierre. Le dessus était surmonté d’une espèce de guérite de sentinelle ou de tour, composée d’ossemens d’un gros poisson.

» Les cabanes d’été sont circulaires et assez grandes ; elles forment une pointe au sommet : des perches légères et des os couverts de peaux d’animaux marins en composent la charpente. L’une d’elles, dont j’examinai aussi l’intérieur, offrait un âtre au foyer à côté de la porte : j’y vis un petit nombre de vases de bois, tous fort sales ; les endroits où se couchent les naturels se trouvaient sur les côtés, et occupaient à peu près la moitié de la circonférence. Il paraît qu’ils ont des idées de pudeur et de décence, car il y avait plusieurs séparations formées avec des peaux. Le lit et la couche étaient de peaux de daim, la plupart sèches et propres.

» J’observai autour des habitations divers échafauds de dix à douze pieds de hauteur, pareils à ceux que nous avions rencontrés sur quelques parties de la côte d’Amérique. Ils étaient d’os dans toutes leurs parties, et ils paraissaient destinés à sécher du poisson ou des peaux : on les met ainsi hors de la portée des chiens, très-nombreux dans le pays. Ces chiens sont de l’espèce du renard, mais plus gros, et de différentes couleurs ; ils ont de longs poils soyeux qui ressemblent à de la laine. Il est vraisemblable que les Tchouskis les attellent