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plein d’intelligence et d’esprit, et d’une société agréable ; il savait bien son art, et il avait acquis beaucoup de connaissances en d’autres parties. Les lecteurs remarqueront sans doute combien il m’avait été utile dans le cours du voyage ; et si la mort ne fût venue le frapper, le public, j’en suis sûr, aurait reçu de lui des mémoires sur l’histoire naturelle des pays où nous avons abordé, qui prouveraient d’une manière évidente combien il était digne des éloges que je lui donne ici. Peu de temps après qu’il eut rendu le dernier soupir, nous aperçûmes une terre dans l’ouest, à douze lieues ; nous supposâmes que c’était une île, et je l’appelai île Anderson, afin de perpétuer la mémoire d’un homme que j’aimais et que j’estimais beaucoup. Le lendemain je fis venir M. Law, chirurgien de la Découverte, à bord de la Résolution, et je nommai chirurgien de la Découverte M. Samuel, premier aide-chirurgien de mon vaisseau. »

Cook mouilla le 5 entre le continent de l’Amérique et une île. Il débarqua sur cette île, qu’il a nommée Sledge island (île du Traîneau), et qui gît par 64° 30′ de latitude, et 166° 3′ de longitude ouest ; elle a environ quatre lieues de circonférence. La surface du terrain en général offre de grosses pierres éparses, qui sont en bien des endroits couvertes de mousse et de végétaux. Il y compta plus de vingt ou trente espèces différentes de ces végétaux ; la plupart étaient en fleur. Mais il n’y aperçut ni arbris-