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péens et plusieurs de nos usages. Au reste, nos vaisseaux excitaient beaucoup leur curiosité ; car ceux qui ne purent s’y rendre en pirogues s’assemblèrent sur les montagnes voisines pour regarder des bâtimens aussi extraordinaires.

» Un habitant de l’île m’apporta une seconde lettre pareille à celle qu’avait reçue le capitaine Clerke. Il me la présenta ; mais elle se trouva écrite en russe, langue qu’aucun de nous n’entendait, comme je l’ai déjà observé. Si elle m’était inutile, elle pouvait servir à d’autres, et je la rendis au porteur, que je renvoyai avec des présens ; il me fit plusieurs révérences profondes.

» Me promenant le lendemain le long de la côte, je rencontrai un groupe d’insulaires des deux sexes assis sur l’herbe ; ils faisaient un repas composé de poissons crus, qu’ils semblaient manger avec autant de plaisir que nous mangeons un turbot servi dans la sauce la plus délicate. »

La nature de cet ouvrage ne permet pas d’indiquer la route et les découvertes du capitaine Cook depuis son départ de l’île d’Ounalachka jusqu’au moment où il fut arrêté par les glaces du nord. Nous sommes réduits à extraire du voyage quelques-uns des endroits les plus intéressans.

« Le 3 août, par 62° 34′ de latitude et 168° de longitude ouest, dit Cook, M. Anderson, mon chirurgien, attaqué de consomption depuis plus d’un an, mourut. C’était un jeune homme