de manière que la plupart furent complétement nus. Ils nous apportèrent entre autres choses un assez grand nombre de peaux de lapins blancs, de très-belles peaux de renards rougeâtres, et seulement deux ou trois de loutres : ils nous fournirent aussi du saumon et des fletans ; ils donnèrent au fer la préférence sur tout ce que nous leur offrîmes d’ailleurs. Les ornemens des lèvres ne nous parurent pas si communs parmi eux qu’à la baie du Prince Guillaume ; mais la cloison de leur nez était plus chargée de parures, et en général ces parures du nez étaient beaucoup plus longues. Ils avaient encore une plus grande quantité de broderies blanches et rouges sur quelques parties de leurs vêtemens et sur quelques-uns de leurs ouvrages, tels que leurs carquois et les étuis de leurs couteaux.
» Il faut observer que tous les naturels que nous rencontrâmes dans cette rivière nous semblèrent être de la même nation que ceux qui habitent la baie du Prince Guillaume ; que les rapports étaient on ne peut pas plus frappans ; mais que, relativement à l’idiome et à la figure, ils différaient essentiellement de ceux de Noutka : leur langue est glus gutturale ; ainsi qu’à la baie du Prince Guillaume ; leurs articulations sont fortes et distinctes, et les mots qu’ils prononcent avec force et distinctement paraissent être des phrases.
» Ils possèdent du fer ; ils ont des couteaux de ce métal, et les pointes de leurs piques en