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où débarquèrent les diverses personnes de nos équipages, et nous n’aperçûmes pas une seule de leurs habitations : je n’avais pas le temps de faire une course pour acquérir des connaissances sur cet objet. Parmi les meubles domestiques qu’ils apportèrent dans leurs pirogues, nous remarquâmes des plats de bois, creux, d’une forme ronde et ovale, et d’autres cylindriques et beaucoup plus profonds. Les côtés étaient d’une seule pièce, et revêtus de lanières de cuir ; de petites chevilles de bois les attachaient au fond. Nous en aperçûmes de plus petits, et d’une forme plus élégante, qui ressemblaient un peu à nos beurrières ovales ; ceux-ci, plus creux d’ailleurs, n’avaient pas de manches ; ils étaient d’un seul morceau de bois, ou d’une substance de la nature de la corne, et quelquefois proprement sculptés. Nous vîmes aussi une grande quantité de petits sacs carrés, composés des mêmes boyaux que la robe dont ils se couvrent lorsque le temps est mauvais, et semés de petites plumes rouges : ils renfermaient de très-beaux nerfs, et des paquets de petites cordes tressées d’une manière ingénieuse. Ils nous apportèrent en outre beaucoup de paniers marquetés, d’un tissu si serré, qu’ils pouvaient contenir de l’eau ; des modèles en bois de leurs canots ; un grand nombre de petites images de quatre ou cinq pouces de longueur, de bois ou rembourrées, couvertes d’un morceau de fourrure, et ornées de petites plumes, avec une tête garnie de cheveux. Je ne