Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 29.djvu/301

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

animal ; celle-ci serre le cou ; les manches descendent jusqu’aux poignets, autour desquels elles sont attachées avec une corde, et lorsqu’ils sont assis dans leurs canots, ses pans sont relevés par-dessus le trou dans lequel ils sont placés, en sorte que l’eau n’y peut entrer : elle garantit en même temps de la pluie la partie supérieure de leur corps, car elle est aussi impénétrable à l’eau qu’une vessie. Il faut la tenir toujours humide ou mouillée, sans quoi elle a de la disposition à éclater ou à se rompre. Elle est, ainsi que la robe ordinaire, composée de peaux, et elle ressemble beaucoup au vêtement des Groënlandais, tel qu’il est décrit par Crantz.

» En général, ils ne se couvrent ni les jambes ni les pieds ; cependant quelques-uns portent des espèces de bas de peaux qui remontent jusqu’à mi-cuisse, et il est rare d’en trouver un qui n’ait pas des mitaines de pates d’ours. Ceux qui portaient quelque chose sur leur tête ressemblaient à cet égard aux habitans de Noutka : leurs bonnets de paille ou de bois étaient en forme de cône tronqué, et ressemblaient à une tête de phoque peinte.

» Les hommes coupent ordinairement leurs cheveux autour du cou et du front ; les femmes les laissent dans toute leur longueur : la plupart les disposent en touffe sur le sommet de la tête, et un petit nombre les nouent comme nous par-derrière. Les deux sexes ont les oreilles percées de plusieurs trous, dans le bord