génieux et d’une exécution heureuse. Il est composé de filets, d’hameçons, de lignes, et d’un instrument qui ressemble à une rame. Cet instrument a environ vingt pieds de long sur quatre ou cinq pouces de large, et à peu près un demi-pouce d’épaisseur : chacun des bords, dans les deux tiers de sa longueur (l’autre tiers forme le manche), est garni de dents aiguës d’environ deux pouces de saillie. Les naturels s’en servent pour attaquer les harengs, les sardines et les autres petits poissons qui arrivent en bancs ou grandes troupes ; ils le plongent au milieu du banc, et le poisson se prend sur ou entre les dents. Leurs hameçons sont d’os et de bois, et assez grossiers ; mais le harpon avec lequel ils frappent les baleines et les autres animaux de mer d’une moindre grosseur annonce un esprit fort inventif : il est composé d’une pièce d’os qui présente deux barbes dans lesquelles est fixé le tranchant ovale d’une large coquille de moule qui forme la pointe : il porte deux ou trois brasses de corde : pour le jeter, ils emploient un bâton de douze à quinze pieds de long ; la ligne ou la corde est attachée à une extrémité, le harpon fixé à l’autre de manière à se détacher du bâton qui flotte sur l’eau comme une bouée lorsque l’animal s’enfuit avec le harpon.
» Nous ne pouvons rien dire sur la méthode qu’ils emploient pour attraper ou tuer les animaux de terre, à moins que nous ne supposions qu’ils attaquent les espèces les plus pe-