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bord des ruisseaux, des andromeda en abondance, et quelques plantes peu intéressantes. L’intérieur des bois nous présenta des mousses, des fougères et des sous-arbrisseaux. Les mousses et les fougères sont en général les mêmes que celles de l’Europe et des parties connues de l’Amérique.

» Si l’époque de notre relâche ne nous permit pas d’acquérir beaucoup de lumières sur les productions végétales de ce canton de l’Amérique, les travaux auxquels nous fûmes forcés de nous livrer nous mirent dans l’impossibilité de recueillir un grand nombre d’observations sur les animaux du pays. La réparation des vaisseaux nous occupa tous ; c’était un objet capital, car l’été approchait, et le succès de l’expédition dépendait de la diligence et de l’ardeur que nous mettrions à remplir les intentions de l’amirauté. Nous ne pûmes entreprendre aucune excursion sur terre ou par eau ; et comme nous étions à l’ancre au-dessous d’une île, nous ne vîmes dans les bois que des ratons, des martres et des écureuils.

» Quoique nous ayons trouvé du fer et du cuivre dans cette partie de l’Amérique, il est difficile de croire que ces deux métaux viennent des mines du pays. Nous n’aperçûmes aucune espèce de minerai, si j’en excepte une substance grossière et rouge, de la nature de la terre ou de l’ocre, dont les naturels se servent pour se peindre le corps, et qui vraisemblablement contient un peu de fer. Nous vîmes